Titre : | L'agriculture biologique en Bretagne : recherche des facteurs d'évolution, 1 |
Auteurs : | CATHERINE LAUDRIN |
Type de document : | Thèse-Mémoire |
Editeur : | BEAUVAIS : ISAB, 2002 |
Format : | 62 P. |
Langues: | Français |
Concepts : |
AGRICULTURE BIOLOGIQUE
TYPOLOGIE EVOLUTION BRETAGNE |
Résumé : | L'agrobiologie bretonne connaît depuis 1994 une augmentation du nombre d'exploitations de l'ordre de 25% par an. Mais, en 2000, les surfaces biologiques ne représentaient que 1,6% de la SAU régionale. De plus, l'analyse de la répartition actuelle et de l'évolution de la répartition des surfaces et du nombre d'exploitations biologiques depuis 1994 révèle de fortes disparités intrarégionales. Les dynamiques d'évolution sont différentes selon les cantons ou les groupes de cantons. Avec la FRAB (Fédération Régionale des Agrobiologistes de Bretagne), nous avons cherché à identifier les facteurs qui influencent l'évolution de l'agrobiologie en Bretagne. L'objectif de ce diagnostic est de proposer des actions pour que l'essor des pratiques biologiques se poursuive. La démarche mise en uvre repose sur deux approches complémentaires. Une première approche cartographique révèle une corrélation négative entre l'évolution de l'agrobiologie et les zones où l'agriculture est intensive (excédents structurels d'azote et bassins versants à action renforcée). Par contre, nous constatons une corrélation positive entre l'évolution de l'agrobiologie et la qualité environnementale du territoire (eau non polluée, biodiversité et paysages ouverts). La proximité des espaces urbains semble également favoriser l'évolution de l'agriculture biologique. Cette première étape permet de faire l'hypothèse que l'évolution de l'agrobiologie est liée notamment à des facteurs territoriaux. Dans un second temps, pour comprendre l'origine de ces corrélations et dégager les déterminants du passage à l'agriculture biologique, nous avons choisi de travailler à l'échelle de l'exploitation agricole. Un entretien semi-directif avec 32 agrobiologistes a permis de construire une typologie des logiques de fonctionnement. Dans cette étape, nous avons centré notre travail sur les Côtes d'Armor. En effet, l'hétérogénéité de la répartition des agrobiologistes et des composantes du territoire y assure une diversité de situations favorable à la mise en évidence des déterminants recherchés. L'analyse des pratiques et des stratégies montre que l'agriculture biologique est un moyen d'assurer la pérennité de l'exploitation, d'augmenter le revenu ou d'améliorer la qualité de vie. Pour un dernier groupe, les pratiques traduisent des convictions idéologiques. Les principales conditions de réalisation de ces objectifs sont une surface suffisante pour permettre l'adoption d'un système d'élevage extensif, la proximité des espaces urbains et l'existence de circuits commerciaux permettant de valoriser des produits certifiés de qualité. Les agriculteurs choisissant l'agrobiologie par conviction, sont des néoruraux qui doivent s'installer pour réaliser leur objectif. Dans ce cas, dans les années 70 - 80, la seule condition était la disponibilité des terres ; depuis le début des années 90, la proximité des espaces urbains est devenue une condition supplémentaire indispensable. Un autre facteur semble être l'aire d'influence des opérateurs économiques engagés dans l'agrobiologie. Enfin, le cahier des charges de l'agriculture durable est proche de celui de l'agriculture biologique et certains circuits de commercialisation sont communs. L'évolution de l'agrobiologie pourra dépendre de la reconversion éventuelle des agriculteurs actuellement engagés dans une démarche d'agriculture durable. |
Exemplaires (1)
Cote | Support | Section | Disponibilité |
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MEM 1750 | Texte imprimé | Réserve | Exclu du prêt |