Résumé :
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Les surfaces agricoles contaminées par les virus de la mosaïque du blé ont nettement progressées ces dix dernières années en France. Cela devient inquiétant à deux niveaux : - Du point de vue économique, les pertes de rendement peuvent atteindre 50% pour des variétés sensibles aux virus. - Du point de vue pathologique, on risque d'une part de voir aparaître plus souvent de nouvelles parcelles contaminées, et d'autre part des pertes de rendement de plus en plus conséquentes dues à une forte agressivité du virus ou l'apparition de nouvelles virulences. La récente détection d'un nouveau variant sur orge détournant les résistances existantes illustre parfaitement le risque réel à moyen terme que constituent les virus des mosaïques des céréales. La lutte chimique est impuissante face à ses virus sur céréales. Seules les variétés résistantes se présentent comme une solution à la fois agronomique en assurant le rendement, et durable en contenant l'expansion des surfaces contaminées. L'obtention de variétés résistantes est alors un atout commercial supplémentaire pour les maisons de sélection végétales. Le CTPS qualifie de résistante une nouvelle variété de blé à condition qu'elle présente une résistance aux deux virus existants. de plus, il peut potentiellement apparaître de nouvelles virulences comme cela a été le cas sur orge. Savoir identifier les résistances face aux différentes virulences dans les génotypes de collection ou dans les variétés en voie d'inscription constitue alors un enjeu certain pour l'obtenteur. D'où la problématique : Comment sélectionner des variétés résistantes aux mosaïques du blé?. Des chercheurs spécialisés sur la mosaïque produisent des publications indispensables à l'éclaircissement du problème. Après une recherche bibliographique suffisante, on dégage deux questions diretrices : quels moyens peut-on mettre en oeuvre pour détecter, évaluer la résistance variétale, optimiser cette évaluation? L'efficacité de ces moyens est-elle suffisante et comment l'optimiser? Pour ce faire je mets en place diverses expérimentations. - L'experimentation en plein champ constitue l'outil classique d'évaluation de la résistance. Les résultats (notations visuelles) seront évalués par rapport à ceux des autres expérimentations. - L'expérimentation en carré de terre importée consiste à implanter les génotypes à caractériser à l'exterieur dans de la terre contaminée. Des notations sont également réalisées. Ce protocole est intéressant à différents niveaux tels qu'une meilleure contamination des plantes, une facilité d'observation. - Un essai en chassis permet d'étudier l'effet de la date de semis et celui des divers stress climatiques. - Un essai en chambre de culture est mis en oeuvre pour tenter d'accentuer l'expression des symptomes de la maladie par les plantes afin de faciliter leur caractérisation. Aux vues des conclusions partielles, l'essai en carré de terre contaminée apparaît le mieux adapté à la réalisation de notations s'en suivant un diagnostic sérologique confirmant les observations. La technique TPIA, variante de l'ELISA, a donné de bons résultats.
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