Titre : | ETATS UNIS |
Auteurs : | OCDE |
Type de document : | Livre |
Editeur : | PARIS : OCDE, 2008 |
Collection : | ETUDES ECONOMIQUES DE L'OCDE, num. 2008-16 |
Format : | 159 P. |
Langues: | Français |
Concepts : |
POLITIQUE ECONOMIQUE
ECONOMIE SITUATION ECONOMIQUE ENDETTEMENT ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ETATS-UNIS |
Résumé : | L'économie des États-Unis traverse une période particulièrement difficile, après avoir été affectée par des développements négatifs convergents, les uns en réaction à des excès antérieurs durant la phase ascendante du cycle, d'autres ayant un caractère plus exogène. Un retournement brutal du marché du logement, une crise financière et une hausse temporaire des prix des produits de base ont provoqué un ralentissement considérable de l'activité en 2008. Tout cela s'est produit à un moment où la position extérieure du pays restait faible et où l'orientation de la politique budgétaire n'était plus soutenable à long terme d'où la difficulté d'arbitrer entre des objectifs concurrents. Les décideurs publics ont pris des mesures pour soutenir la croissance et stabiliser le système financier, tout en surveillant de près les anticipations d'inflation. Il est néanmoins probable que l'activité se dégradera davantage avant de s'améliorer. Outre ces graves problèmes à court terme, il faut s'attaquer à des tendances sociales défavorables, notamment l'accès incomplet aux soins de santé, thème du chapitre spécial de cette Étude.Confrontée à une conjonction d'événements extrêmement défavorables, la politique macroéconomique réagit rapidement par des mesures de relance. De fortes réductions des taux d'intérêt, d'amples allégements fiscaux et des injections de liquidités dans des marchés de capitaux en plein désarroi ont apporté un soutien crucial. Pourtant, les risques de dégradation de la croissance restent considérables, en raison des incertitudes entourant la solvabilité des banques et l'offre de crédit. Une relance monétaire reste nécessaire à court terme, mais il faudra relever rapidement les taux d'intérêt dès que l'économie se redressera, afin d'éviter de provoquer des tensions sur les prix. Le règlement de la crise financière entraînera l'accumulation de dettes budgétaires supplémentaires, et de nouvelles mesures de relance budgétaire seront être souhaitables si les conditions financières et les perspectives économiques ne s'améliorent pas rapidement ; néanmoins, la priorité devra être donnée dès que possible à un assainissement énergique pour contrer les tendances budgétaires à long terme non viables.La récession immobilière la plus grave depuis plusieurs décennies a déclenché des perturbations financières de grande ampleur. Tandis que la correction du marché du logement doit suivre son cours, des mesures supplémentaires pourraient s'avérer utiles pour limiter les répercussions sur le secteur des ménages et le secteur financier. Les prises de contrôle de Fannie Mae, Freddie Mac et AIG, ainsi que les mesures engagées pour recapitaliser le secteur financier étaient nécessaires pour restaurer la stabilité des marchés financiers, mais une fois la crise surmontée, le système de financement du logement devra faire l'objet d'une réforme en profondeur.Le règlement de la crise financière pourrait être un processus de longue haleine. Une institution financière de premier plan a déposé son bilan et plusieurs autres se sont trouvées au bord de la faillite, ce qui a conduit la banque centrale à accorder sa protection de prêteur en dernier ressort, tandis que le gouvernement a mis en place un plan de renflouement prévoyant l'injection de capitaux dans les institutions financières en difficulté ainsi que le rachat ou la garantie d'actifs douteux. Si elles ne s'accompagnent pas de réformes de la réglementation, ces initiatives risquent d'encourager involontairement des comportements imprudents de la part des prêteurs dans l'avenir. Il faut réformer en profondeur la politique de réglementation et de surveillance pour remédier aux déficiences du contrôle que la crise a fait apparaître. La nouvelle stratégie d'action devrait reposer sur une structure plus unifiée et sur un puissant organisme régulateur assurant la stabilité des marchés, de façon à rendre la surveillance prudentielle plus cohérente. En outre, le marché du financement du logement devra être entièrement réorganisé.Une réforme des soins de santé s'impose. Alors que les dépenses de santé sont beaucoup plus élevées aux États Unis que dans tout autre pays de l'OCDE, l'état sanitaire de la population américaine ne soutient guère la comparaison avec les autres pays si l'on en juge par les indicateurs clés, en partie parce qu'un grand nombre de personnes n'ont pas les ressources financières requises pour s'offrir une couverture médicale adéquate. Compte tenu de la situation actuelle, une solution susceptible d'être efficace consisterait à remplacer l'exonération fiscale de la cotisation d'assurance maladie par des aides à la souscription d'une assurance individuelle, mais aussi à réformer le marché de l'assurance de façon appropriée. Une telle réforme éveille apparemment un large intérêt, et de nombreux programmes d'action dans ce sens ont été proposés. |
Exemplaires (1)
Cote | Support | Section | Disponibilité |
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RES 420 | Livre | Réserve | Disponible |