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Titre : | Le concept de bioraffinerie territorialisée : quelles approches théoriques ? |
Auteurs : | L. Ceapraz ; G. Kotbi ; LOIC SAUVEE ; Une Approche Economique de l'Intégration des Dimensions Socio-Economiques et Techniques dans les Programmes de Recherche en Chimie Doublement Verte (2014-02-06 / 2014-02-07; Reims, France) |
Type de document : | Publication scientifique |
Année de publication : | 2014-02-06 00:00:00,000 |
Résumé : | L'objectif de cette communication est d'identifier quels sont les apports théoriques utiles à la compréhension du concept de bioraffinerie territorialisée. En introduction nous caractérisons empiriquement cet objet ‘bioraffinerie territorialisée', nouveau mode de valorisation de la biomasse s'appuyant sur la chimie doublement verte (Nieddu) et sur les principes de l'écologie industrielle (métabolisme industriel et territorial, appliqués à ce secteur d'activité. Puis nous identifions dans un second temps quelques corpus théoriques mobilisables pour la compréhension de cet objet. Le corpus de la socio économie de la proximité (Bouba-Olga, Rossetti, Torre) et ses développements pour les secteurs agricoles et agroalimentaires (Requier-Desjardins, Saives) permettent d'identifier la multiplicité des approches socioéconomiques du territoire. Le territoire peut apparaitre ainsi comme un continuum construit essentiellement par son lien à l'activité économique : comme lieu passif, comme construit par les acteurs, comme condition de la territorialisation. Le degré de l'ancrage territorial dépendra de la proximité des acteurs et de leurs interactions dynamiques. La démarche aboutit à la construction d'objets nouveaux comme les clusters, les districts marshalliens et les milieux innovant. Par ailleurs, les travaux sur la transition sociotechnique, sur la conception éco systémique des activités économiques et la structuration des réseaux sociotechniques permettent quant à eux de mieux saisir les combinatoires complexes entre acteurs et ressources qui se font jour lors des innovations de rupture à plusieurs niveaux d'échelles. Dans un troisième temps, et à partir de ces éléments, nous mettons en évidence les notions clés utiles selon nous à la compréhension du concept de ‘bioraffinerie territorialisée'. Parmi ceux-ci, la définition du territoire, non pas comme inscription passive de l'activité économique mais plutôt comme variable endogène résultant d'un processus socioéconomique de construction d'actifs territorialisés, nous semble un apport essentiel. Un autre apport théorique majeur est la compréhension des dynamiques multi échelles des innovations de rupture. Ces dynamiques croisent deux familles de réseaux sociotechniques, l'une centrée sur les activités agricoles (bassins de production) et l'autre sur les chaines de valeur (filière) non réductibles l'une à l'autre mais en interdépendance forte. La construction de scénarios de développement territorial dans lesquels s'inscrivent les bioraffineries se concrétisant dans des projets de territoires est une résultante possible de la démarche. Au final, ces notions doivent permettre de mieux appréhender, selon nous, quelles sont les conditions d'émergence et les formes possibles que pourraient prendre à l'avenir la bioraffinerie territorialisée.» |