Résumé :
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Cet article montre comment le collectif travaillant sur la ferme expérimentale INRAE de Saint Laurent de la Prée a fait évoluer un système de polyculture-élevage vers davantage d'autonomie alimentaire de son troupeau (de 2009 à 2017), en cherchant notamment à renforcer le couplage entre les productions végétales et animales. Nous illustrons à travers cet exemple le parcours réalisé, à partir de données collectées sur l'évolution de la structure et du fonctionnement de la ferme. Nous retraçons les changements apportés au système de production et les raisons de ces choix. L'analyse des indicateurs d'autonomie montre que l'autonomie alimentaire a été acquise au bout de 6 ans. A partir du calcul d'un score, nous montrons que le niveau de couplage cultures-élevage passe de moyen (de 2009 à 2012), à fort (de 2013 à 2017). Nous rapportons les éléments au cœur des enjeux d'autonomie alimentaire et discutons la question des performances technico-économiques de la ferme basées sur de nouveaux équilibres. Enfin, la récente conversion de la ferme à l'agriculture biologique met en perspective de nouvelles pistes à explorer pour maintenir voire améliorer l'autonomie alimentaire, mais également les autres autonomies du système (en paille, en azote, en énergie, etc).
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