Résumé :
|
Le terme de « phyto-estrogènes » regroupe plusieurs molécules issues du monde végétal, de structures différentes mais présentant une similarité avec la structure de l'estradiol, et capables de se lier aux récepteurs des estrogènes (une définition est donnée dans le chapitre « Répertoire »). La notion de substances naturelles ayant un effet de type estrogénique est apparue dès 1940, avec l'identification de troubles de la reproduction et de la lactation dans des troupeaux ovins australiens (dite « maladie du trèfle »). Aujourd'hui, de nombreuses substances se réclament de cette appellation. Les phyto-estrogènes sont apparus dans des compléments alimentaires sur le marché de la Communauté européenne avant 1997; à ce titre, ils ne relèvent pas du règlement 97/248/CE relatif aux nouveaux aliments et nouveaux ingrédients. En France, ces compléments se multiplient depuis la ré-évaluation du traitement hormonal substitutif de la ménopause. En outre, certains des phyto-estrogènes sont présents dans des aliments traditionnellement consommés en occident (par exemple les fruits contiennent des lignanes) ou non (le soja qui contient des isoflavones). Ces substances sont également présentes dans les préparations à base de protéines de soja destinées aux nourrissons et aux enfants en bas âge. Les phyto-estrogènes sont associés à une image ambiguë, liée tant à l'étude de leurs effets délétères (notamment par leur appartenance au grand groupe des « perturbateurs endocriniens »), que de leurs effets bénéfiques (notamment par les observation d'épidémiologie écologique en Asie sur les bouffées de chaleur et le cancer). Enfin, de nombreuses recherches scientifiques sur les phyto-estrogènes sont orientées en référence à leur similarité structurale avec l'estradiol, et à la similarité des effets qui pourraient exister entre eux. Le parallélisme exact des effets de l'estradiol et des phyto-estrogènes doit toutefois être questionné.
|